Syndicat des Eaux et de l'Assainissement Alsace-Moselle

France Eau Publique publie son Manifeste

Dans la continuité des Assises de l’eau et du grand débat, France Eau Publique (FEP), dont le SDEA est membre fondateur, interpelle les élu.e.s pour faire de l’eau un levier démocratique de développement, en publiant son « Manifeste pour une eau durable : la gestion publique, un choix d’avenir pour les territoires ».

fep manifeste eau publique

 

Un Manifeste pour une gestion publique du service de l’eau

La gestion publique porte des valeurs fortes et s’appuie sur l’engagement des élu.e.s au service de l’intérêt général, sans actionnaire à rémunérer. Source d’emploi local reposant sur un lien de proximité, elle garantit un pilotage de proximité de la ressource, en toute transparence, pour faire de chaque citoyen et usager un acteur de la gestion de l’eau.

Un Manifeste pour relever le défi d’une eau durable

La protection des ressources en eau, une grande cause nationale

Dans un contexte de tension sur la ressource en eau, de réchauffement climatique et de pollution, la préservation de l’eau doit être proclamée grande cause nationale par le gouvernement, pour reconquérir la qualité, économiser la ressource et la partager équitablement.

Une eau de qualité pour tous

La deuxième phase des Assises de l’eau témoigne d’une réelle prise de conscience de la nécessité d’agir face au changement climatique. Pour préserver la qualité de la ressource, tous les acteurs doivent s’engager fortement dans la réduction des pollutions à la source, notamment via l’élargissement de l’assiette de la redevance pour pollution diffuse à tous les produits nocifs (produits ménagers, d’hygiène corporelle, cosmétiques…).

Une politique de l’eau ambitieuse avec des moyens adaptés

Un consensus émerge : il faut des moyens conséquents pour garantir la qualité de l’eau et la réussite de la transition vers des usages plus sobres et plus efficients. Dans un contexte de finances publiques sous tension, un financement pérenne de la politique de l’eau doit être garanti en préservant le modèle « l’eau paye l’eau » et en sacralisant le budget « eau » des agences de l’eau. Au-delà des enjeux financiers, il s’agit également de se donner les moyens humains et juridiques adaptés, par exemple en adaptant les règles de la commande publique pour favoriser les achats locaux et vertueux.

Un nouveau pacte de confiance avec l’État

Facteur de mutualisation et de solidarité, la gestion publique répond aux ambitions de rationalisation de la carte territoriale voulue par le gouvernement. Mais un nouveau pacte de confiance est nécessaire entre l’Etat et les collectivités locales. Plus de 10 lois majeures ont bousculé les compétences des collectivités dans le domaine de l’eau en moins de 15 ans : il est urgent de faire une pause législative et réglementaire dans le transfert des compétences, et s’assurer de la cohérence des différentes politiques publiques touchant aux questions de l’eau.

Un Manifeste pour inscrire la démocratie locale

France Eau Publique veut faire de la gestion de l’eau un sujet clé des débats des élections municipales.

Le Grand Débat lancé par le Gouvernement a largement souligné la prédominance des questions environnementales et des services publics parmi les préoccupations des Français.

Fondée sur une relation de proximité, la gestion publique fait de chaque usager et citoyen un acteur de la politique de l’eau, en l’associant aux choix stratégiques. Elle représente une formidable opportunité pour les élus locaux de rétablir un lien de confiance avec les citoyens et de reprendre la main sur les politiques publiques de façon transversale.

  • "Le fonctionnement du SDEA s'appuie sur un modèle de gouvernance qui, à l'échelle de près de 700 communes, conjugue proximité de la décision et du service rendu avec mutualisation des moyens, implication-responsabilisation locale avec solidarité urbain-rural et vision globale...une illustration concrète du principe penser global-agir local" précise Denis Hommel, président du SDEA Alsace-Moselle.

  • « L’eau doit être un élément intégrateur de l’ensemble des politiques publiques (agriculture, industrie, urbanisme, énergie » déclare Célia Blauel, présidente d’Eau de Paris.

  • Hervé Paul, vice-président de France Eau Publique conclut : « Pour les élections municipales, les élus doivent se réemparer de la gestion de l’eau. L’eau n’est ni de droite, ni de gauche, il s’agit d’un bien commun à préserver tous ensemble pour les générations à venir ».