Le SDEA engagé dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens
Préserver les écosystèmes et la ressource en eau en prenant en compte les défis émergents sur les micropolluants, constitue un enjeu majeur pour le SDEA. La plupart de ces micropolluants dans l’eau sont des perturbateurs endocriniens*.
Ces substances, minérales ou organiques, synthétiques ou naturelles, sont en effet susceptibles d'affecter la biodiversité et de nuire à la santé humaine par une baisse de la fertilité et le développement de maladies chroniques (diabète, cancers, maladies neurologiques et cardio-vasculaires…).
À ce titre, la stratégie du SDEA pour préserver la qualité de l’eau et les milieux aquatiques s’appuie de longue date sur une approche préventive qui vise à protéger l'environnement et la population, en réduisant la diffusion de ces pollutions à la source.
Le SDEA premier opérateur public de l’eau signataire de la charte « Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens »
La lutte contre les pollutions diffuses ne peut être menée par le SDEA que de manière transversale, en impliquant l’ensemble de ses parties prenantes, tant au niveau global qu’au niveau local, au plus proche du terrain.
C’est dans ce contexte que Frédéric PFLIEGERSDOERFFER, Président du SDEA et André CICOLELLA, Président du Réseau Environnement Santé (RES), ont signé le 15 novembre dernier à Sélestat la charte d'engagement « Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens ».
La signature de cette charte, portée par le RES, constitue pour le SDEA un levier concret de sensibilisation et de mobilisation de l’ensemble de ses parties prenantes internes et externes, pour co-contruire localement des plans d’action et reconquérir et préserver durablement la qualité de l’eau et la biodiversité.
« Il est de la responsabilité du SDEA de distribuer une eau de qualité, en allant au-delà même des normes de potabilité actuelle », souligne Frédéric PFLIEGERSDOERFFER.
« En agissant aujourd’hui, nous pouvons répondre à cet enjeu et protéger les générations actuelles et futures. Il est nécessaire d’avoir une vision globale et agir localement », ajoute André CICOLELLA.
Retrouvez en vidéo la signature de la charte sur ce lien.
Un plan d’actions en 5 axes et en co-construction avec les parties prenantes
La charte d'engagement « Villes et Territoires Sans Perturbateurs Endocriniens », signée par le SDEA, s’inscrit à travers 5 engagements forts :
- Axe 1 : Pesticides et biocides
Le SDEA s’engage à accompagner les agriculteurs et les industriels, afin de mettre en œuvre des méthodes alternatives pour réduire l’utilisation de pesticides et de biocides.
- Axe 2 : Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’eau et l’alimentation
Le SDEA s’engage à identifier parmi les produits et matériaux qu’il utilise dans ses activités liées au Petit Cycle de l’eau, ceux contenant des perturbateurs endocriniens et à mettre en œuvre des solutions alternatives si elles existent et sont applicables. Lors de ses évènements, il s’engage à proposer des produits alimentaires et des contenants sans perturbateurs endocriniens.
- Axe 3 : Communication et sensibilisation des parties prenantes
Le SDEA s’engage à développer une communication multicanale pour sensibiliser et mobiliser ses salariés,
le grand public, les élus et les acteurs économiques de son périmètre d’intervention.
- Axe 4 : Achats publics
Le SDEA s’engage à mettre en place des critères d’achats engagés, interdisant ou limitant les perturbateurs endocriniens, là où il existe une alternative identifiée et viable.
- Axe 5 : Rendre compte
Le SDEA s’engage à informer régulièrement l’ensemble de ses parties prenantes et le grand public sur l’avancement des engagements pris.
Le SDEA porteur d’engagements concrets au niveau national
Le 22 novembre dernier, le SDEA a présenté cette charte lors du colloque en distanciel "Réduire l'exposition aux perturbateurs endocriniens : quels enjeux sanitaires ? Quels leviers pour les collectivités locales en France ? " coorganisé par le RES, la Ville et Eurométropole de Strasbourg et Le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT).
Plus de 200 participants, élus et agents des collectivités locales, ont participé à des tables rondes politiques, scientifiques, et à des séquences techniques sous forme d’ateliers, en vue d’apporter par le partage et la diffusion des actions concrètes, des réponses à une problématique globale qui nous touchent toutes et tous.
*Un perturbateur endocrinien est une substance d’origine naturelle ou artificielle étrangère à l’organisme, qui peut interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou ses descendants (Définition selon l’Organisation Mondiale de la Santé).